Effets positifs et négatifs du sexe sur le cerveau

Le sexe fait partie de la vie de chacun. C’est la seule raison pour laquelle nous sommes nés. Il concerne donc chacun d’entre nous. Le sexe a un effet multiforme sur le cerveau humain et la compréhension de ses différents effets peut transformer votre vie sexuelle. Grâce aux dernières avancées scientifiques et technologiques, les chercheurs ont découvert les nombreuses façons dont le sexe affecte notre cerveau.

Impact du sexe sur le cerveau

Qu’il s’agisse de se sentir bien ou d’éliminer le stress, le sexe a des effets positifs et négatifs sur le cerveau. Découvrez les différents effets du sexe sur votre cerveau.

Booste la mémoire

Bien que certaines expériences aient été réalisées sur des rats de laboratoire, leur cerveau est très similaire à celui des humains. Une étude montre que les rongeurs qui ont eu des relations sexuelles quotidiennes pendant 14 jours consécutifs ont développé plus de neurones dans l’hippocampe, une partie du cerveau associée à la mémoire. En revanche, l’autre groupe de rats qui n’ont eu droit qu’à un seul rapport sexuel n’avait pas autant de neurones. Une seconde étude, menée sur des souris, a abouti à des résultats similaires, prouvant que le sexe peut améliorer la mémoire. La structure cérébrale des rats et des humains étant similaire, le sexe pourrait avoir le même effet sur notre cerveau.

Le sommeil

Si vous êtes un homme, vous savez à quel point vous pouvez dormir après une séance de sexe satisfaisante. Le sexe a un effet d’induction du sommeil sur les hommes plus que sur les femmes. Les chercheurs suggèrent que la partie du cerveau appelée cortex préfrontal a tendance à s’éteindre après l’éjaculation. En outre, l’éjaculation libère de l’ocytocine (une hormone) et de la sérotonine (un neurotransmetteur). Ces deux substances jouent un rôle crucial dans l’apparition du syndrome « se retourner et s’endormir ».

Soulager la douleur

« Non, chéri, pas ce soir. J’ai mal à la tête ». Cela vous rappelle quelque chose ? Des études montrent que le sexe peut soulager les maux de tête. Une étude menée en Allemagne sur des participants souffrant de migraines et de céphalées en grappe a fait état d’un soulagement partiel ou total après un rapport sexuel pendant un épisode de maux de tête. Des études similaires menées auprès de femmes ont montré que la stimulation d’une zone du point G entraînait une élévation du seuil de la douleur. De nombreux chercheurs attribuent cet effet à l’ocytocine, l’hormone qui a également des effets anti-douleur.

Diminution de la dépression

La recherche montre que le sexe peut également réduire le risque de dépression. Des experts ont étudié 300 femmes et ont constaté que celles qui avaient des rapports sexuels sans préservatif présentaient moins de symptômes dépressifs que les femmes qui utilisaient un préservatif. Ils ont conclu que divers composés présents dans le sperme, tels que l’œstrogène et la prostaglandine, ont des propriétés antidépressives qui sont absorbées par l’organisme après un rapport sexuel. D’autres facteurs, comme le fait d’être dans une relation sérieuse ou d’utiliser des contraceptifs oraux, ont également été pris en compte. Ainsi, les rapports sexuels avec un partenaire stable sans utiliser de préservatif peuvent réduire le risque de dépression. En revanche, les rapports sexuels non protégés avec des inconnus restent une mauvaise idée, car vous risquez de contracter des MST.

Réduction du stress

L’étude réalisée sur des rats de laboratoire a également révélé que les rats avaient un niveau de stress réduit. Cet effet se retrouve également chez l’homme. La recherche montre que les personnes qui viennent d’avoir des rapports sexuels réagissent mieux aux situations stressantes que les personnes qui n’ont pas eu de rapports sexuels. Le sexe contribue à réduire le stress en abaissant la tension artérielle, ce qui réduit la quantité de cortisol, l’hormone du stress.

Effacer la mémoire

Très rarement, moins de 7 personnes sur 100 000 souffrent chaque année d’une « amnésie globale transitoire ». L’amnésie globale transitoire est une perte de mémoire soudaine mais temporaire qui n’est pas attribuée à une autre affection neurologique. Elle est généralement provoquée par des rapports sexuels intenses, un stress émotionnel, des douleurs, des traumatismes crâniens mineurs, des interventions médicales et le fait de sauter dans de l’eau très chaude ou très froide. La perte temporaire de mémoire ne dure généralement que quelques minutes ou quelques heures et laisse la personne incapable de former de nouveaux souvenirs ou de se remémorer des événements très récents. Les études montrent que cet état est de courte durée et n’a pas d’effets durables.

Stimuler la tristesse

Si la poussée d’adrénaline provoquée par l’acte sexuel et l’orgasme peut suralimenter le cerveau pendant un certain temps, elle peut aussi avoir un effet inverse. Les chercheurs soulignent l’existence d’un blues post-sexe, également appelé dysphorie postcoïtale. Près d’une femme sur trois ayant participé à une étude a déclaré avoir ressenti de la tristesse après avoir eu des rapports sexuels. Des recherches plus approfondies sont nécessaires pour déterminer pourquoi les rapports sexuels peuvent être à l’origine de la morosité de certaines femmes. Il pourrait s’agir d’un sentiment de regret ou d’un sentiment de contrainte qui provoque la tristesse après un rapport sexuel.

L’addiction

Le sexe peut créer une véritable dépendance, car il nous procure une sensation de bien-être, ce qui est la principale raison pour laquelle nous désirons avoir des relations sexuelles et cherchons des partenaires. Pendant les rapports sexuels, un neurotransmetteur qui active le centre de récompense du cerveau, la dopamine, est libéré dans le cerveau, ce qui nous fait ressentir du plaisir. La dopamine est également libérée lorsque les gens sont sous l’emprise de certaines drogues. Bien que la consommation de cocaïne et le sexe ne soient pas identiques, la zone du cerveau qui est stimulée et qui ressent le plaisir est la même. Les stimulants tels que la caféine, la nicotine et le chocolat ont également un impact sur le centre de récompense du cerveau.