Comment la thérapie nutritionnelle peut ralentir la sclérose en plaques
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie compliquée. Ses causes sont inconnues, elle n’est pas héréditaire et il n’existe pas de test unique pour la diagnostiquer. Les symptômes varient d’une personne à l’autre et vont de légers à graves. Inutile de dire que la sclérose en plaques est une maladie mystérieuse. Et bien qu’il n’y ait pas de remède, la thérapie nutritionnelle peut considérablement contrôler les symptômes. L’alimentation est un médicament, comme on dit.
Mais à quoi cela ressemble-t-il pour une maladie aussi imprévisible ? Pour la sclérose en plaques, il ne s’agit pas seulement de « bien manger ». Il s’agit de cibler et d’éviter des nutriments spécifiques pour une gestion naturelle tout au long de la vie.
Qu’est-ce que la sclérose en plaques ?
La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire du système nerveux central. Le système immunitaire de l’organisme attaque la myéline, une substance grasse qui protège les nerfs. Le cerveau ne peut alors plus communiquer avec les autres parties du corps.
Les femmes sont 2 à 3 fois plus susceptibles de développer une sclérose en plaques que les hommes. Et quand cela arrive-t-il ? Les symptômes apparaissent entre 20 et 40 ans et commencent souvent par des problèmes de vision. La vision floue ou double, la distorsion des couleurs rouge-vert et la cécité sont courantes. Ils peuvent ensuite évoluer vers une faiblesse musculaire et une mauvaise coordination. Environ 50 % des personnes atteintes souffrent de problèmes cognitifs, comme un manque de concentration et des difficultés de mémoire.
Thérapie nutritionnelle pour la sclérose en plaques
1. Vitamine D
Dans le monde de la sclérose en plaques, la vitamine D a fait couler beaucoup d’encre. De faibles niveaux sont en effet liés à la progression des maladies inflammatoires. Plus précisément, la forme active de la vitamine D, la 1,25-dihydroxyvitamine D, possède des propriétés anti-inflammatoires.
Malheureusement, il n’est pas rare d’avoir une carence en vitamine D. Peu d’aliments en contiennent naturellement, et l’organisme a donc besoin d’une exposition modérée à la lumière du soleil. La peau peut synthétiser la vitamine D même en appliquant un écran solaire. Mais que faire si vous vivez dans un endroit où les hivers sont longs et les jours courts ? Concentrez-vous sur les quelques aliments riches en vitamine D. L’huile de foie de morue en est la principale source, mais les poissons gras, les champignons et les œufs sont d’excellentes options. Avec l’autorisation de votre médecin, les compléments alimentaires peuvent également vous aider.
2. La vitamine A
Saviez-vous que la vitamine D a besoin de la vitamine A pour exercer sa magie anti-inflammatoire ? Cette dernière aide la vitamine D à se lier aux récepteurs nécessaires. Sans les deux, il est inutile d’augmenter les apports.
En tant qu’antioxydant, la vitamine A aide également à lutter contre les effets secondaires psychiatriques de la sclérose en plaques. Il a été démontré qu’elle réduit la fatigue et la dépression, ce qui prouve son rôle dans la thérapie nutritionnelle. Le lycopène est votre meilleur atout. La tomate, la pastèque et le pamplemousse rose en sont d’excellentes sources.
3. Les fibres
Les régimes pauvres en fibres sont associés à l’inflammation. En augmenter la consommation est une excellente idée pour tout le monde, mais pour les patients atteints de sclérose en plaques, les avantages sont encore plus grands. Il s’agit en fait de l’une des principales suggestions diététiques pour contrôler les symptômes. Optez pour des céréales complètes comme le son et l’avoine. Vous pouvez également trouver des fibres dans les fruits – notamment les pruneaux – et les légumes.
4. Acides gras oméga-3
Les pouvoirs anti-inflammatoires des acides gras oméga-3 sont également bénéfiques pour la sclérose en plaques. Ils agissent spécifiquement sur les enzymes qui contrôlent la neuroinflammation, et pourraient donc améliorer la fonction motrice. Les poissons gras comme le saumon et la morue sont des options délicieuses. Faites attention à votre rapport oméga-3/oméga-6. Un excès d’oméga-6 peut en effet induire une inflammation, ce dont les patients atteints de sclérose en plaques doivent tenir compte. Les huiles de graines sont particulièrement riches en oméga-6. Les huiles de soja, de sésame, de tournesol et de maïs sont donc à proscrire.
5. Les probiotiques
Les probiotiques sont importants pour tout le monde. Mais si vous êtes atteint de sclérose en plaques, ces « bonnes bactéries » peuvent réduire l’inflammation dans le côlon, ce qui permet de mieux contrôler les fonctions intestinales. Lactococcus lactis, Bifidobacterium lactis et clostridium butyricum sont fortement recommandés. Avant d’acheter des aliments probiotiques, vérifiez toujours l’étiquette.
6. Fruits et légumes
Outre les fibres et la vitamine A, les fruits et légumes contiennent des polyphénols antioxydants. Ces substances chimiques végétales sont associées à un ralentissement de la progression de la sclérose en plaques. Ils vont réguler à la baisse la synthèse des molécules pro-inflammatoires, maintenir un intestin sain et réguler les enzymes nécessaires au stress oxydatif.
Ce que les patients atteints de sclérose en plaques doivent éviter
Les personnes atteintes de sclérose en plaques devraient éviter ce que tout le monde devrait éviter. Il s’agit des aliments qui augmentent l’inflammation. Cela inclut le régime alimentaire occidental typique, riche en calories, caractérisé par les aliments suivants :
Graisse animale
Viande rouge
Boissons sucrées
Aliments frits
Aliments riches en sel
Les aliments pauvres en fibres
En plus de tout cela, veillez à boire beaucoup d’eau. Le Centre médical de l’Université du Maryland indique que l’on suggère généralement de boire deux litres d’eau par jour. Cela permet d’éviter la constipation et, encore une fois, de mieux contrôler les selles.