Causes scientifiquement prouvées du cancer du vagin

Le cancer du vagin est un type rare de cancer qui commence dans le vagin ou se propage au vagin à partir d’autres parties du corps comme le col de l’utérus, l’utérus ou les ovaires. Le premier type est appelé cancer primitif du vagin, tandis que le second est appelé cancer secondaire du vagin.

La cause exacte de la plupart des cancers du vagin est inconnue. Un certain nombre d’autres conditions peuvent rendre les cellules du vagin cancéreuses. Toutefois, les scientifiques ont identifié certains facteurs susceptibles de provoquer un cancer du vagin.

Il existe différents types de facteurs de risque. Certains d’entre eux, comme l’âge ou la race, sont immuables. En revanche, d’autres facteurs évitables, tels que le tabagisme, la consommation d’alcool et le régime alimentaire, peuvent être modifiés. Il arrive qu’une personne présentant un ou plusieurs de ces facteurs de risque ne développe jamais de cancer du vagin. En revanche, l’absence de facteurs de risque ne signifie pas qu’une personne ne développera pas la maladie. Voici quelques causes bien établies du cancer du vagin.

Âge supérieur à 70 ans

Le cancer épidermoïde du vagin survient principalement chez les femmes âgées. Seuls 15 % des cas sont observés chez les femmes de moins de 40 ans. Environ 50 % des cas surviennent chez des femmes de plus de 70 ans.

Infections par le virus du papillome humain

Le virus du papillome humain (VPH) est un groupe de plus de 150 virus apparentés. Comme certains d’entre eux provoquent un type de croissance appelé papillome, ils sont connus sous le nom de papillomavirus. Les papillomes sont communément appelés verrues et ne sont pas des cancers. Alors que certains types de papillomavirus provoquent des verrues communes sur les mains et les pieds, d’autres types peuvent provoquer des verrues sur les lèvres ou la langue. Certains types de papillomavirus peuvent infecter les parties externes des organes génitaux chez les hommes et les femmes. Ils peuvent également se manifester dans la région anale et donner lieu à des verrues surélevées et bosselées. En général, le papillomavirus 6 et le papillomavirus 11 sont les principales causes des verrues génitales. Ces deux types sont rarement associés au cancer et sont donc appelés types à faible risque du virus du papillome humain. Une personne peut contracter le papillomavirus humain par contact cutané. Le papillomavirus se transmet notamment par les rapports sexuels, y compris les rapports vaginaux et anaux et même les rapports bucco-génitaux. Près de 9 cancers et précancers vaginaux sur 10 sont liés à une infection par le papillomavirus.

Le tabagisme

Fumer des cigarettes multiplie par deux le risque de développer un cancer du vagin. Il n’y a pas de limite de sécurité pour le tabagisme.

Consommation d’alcool

La consommation d’alcool peut augmenter le risque de cancer du vagin. Une étude menée sur des femmes consommant de l’alcool a révélé un plus grand nombre de cas de cancer du vagin que prévu. Une autre étude, qui a également pris en compte d’autres facteurs de risque, a révélé une diminution du risque de cancer du vagin chez les femmes qui ne consomment pas d’alcool.

Antécédents de cancer de l’utérus ou du col de l’utérus

Le cancer du vagin est plus susceptible d’être diagnostiqué chez les femmes ayant des antécédents gynécologiques de cancer, notamment de cancer du col de l’utérus ou de modifications précoces des cellules du col de l’utérus considérées comme précancéreuses.

Un cancer de l’utérus multiplie par trois la probabilité de développer un cancer du vagin, et les femmes qui ont subi une radiothérapie pour un cancer de l’utérus sont plus à risque.

L’apparition d’un cancer ou d’un précancer du col de l’utérus augmente le risque de cancer épidermoïde du vagin. En effet, les cancers du col de l’utérus et du vagin présentent des facteurs de risque similaires, tels que l’infection par le virus du papillome humain et le tabagisme. Parfois, le traitement du cancer du col de l’utérus par radiothérapie est considéré comme augmentant le risque de cancer du vagin. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer cette théorie.

Une immunité affaiblie par le VIH et le lupus

Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est le même virus que celui qui provoque le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA), une maladie mortelle. L’infection par le VIH peut également augmenter le risque de cancer du vagin car elle affaiblit le système immunitaire.

Le lupus, une maladie auto-immune, prédispose également au cancer du vagin.

Historique de la radiothérapie pelvienne

Une radiothérapie effectuée sur le bassin pour une autre raison peut également augmenter légèrement le risque de cancer du vagin. Toutefois, cette complication est extrêmement rare.

Anomalies du vagin

Le vagin est tapissé de cellules plates appelées cellules squameuses. Mais dans certains cas, chez environ 40 % des femmes qui ont déjà commencé à avoir des règles, le vagin peut présenter une ou plusieurs zones tapissées par un type différent de cellules appelées cellules glandulaires. Ces zones de cellules glandulaires sont appelées adénose. Bien que l’adénose augmente le risque de développer un carcinome à cellules claires, ce cancer est assez rare.

Port d’un pessaire

Chez certaines femmes, l’étirement des ligaments pelviens peut entraîner un affaissement de l’utérus dans le vagin, voire à l’extérieur de celui-ci. L’un des traitements de cette affection consiste à porter un pessaire, un dispositif qui maintient l’utérus en place. Certaines études montrent que l’irritation chronique du vagin chez les femmes utilisant un pessaire peut légèrement augmenter le risque de cancer épidermoïde du vagin. Mais cette association est extrêmement rare et d’autres études sont nécessaires pour prouver que les pessaires provoquent réellement un cancer du vagin.